Journal de bord de mes règles – Août 2016

Twin-Peaks-12

Ce mois-ci, mes règles ont débarqué avec cinq jours d’avance. Ça ne m’était pas arrivé depuis au moins dix ans, et l’histoire aurait pu s’arrêter là si je n’avais pas été opérée il y a quatre mois.

Je m’explique.

Le 10 mai dernier, j’ai subi une conisation du col de l’utérus. Ça veut dire qu’on m’a retiré une lésion précancéreuse au laser, sous anesthésie locale (et avec un petit gaz sympa à inhaler pour me détendre le cul parce que j’ai fait une crise d’angoisse sur la table d’opération). C’est très courant, grâce à la prolifération du papillomavirus qui nous entube bien avec son nom mignon et ses dix mille variantes, et cette opération a un taux de réussite de 98%. Autant dire qu’une fois l’opération passée, j’étais plutôt sereine – juste un peu emmerdée par le mois de convalescence à venir, mais eh, ça me faisait une bonne excuse pour rien branler donc j’étais pas mécontente.

Lire la suite »

Mon utérus est un monstre, mais je l’aime quand même

critters-2-critter-close-shave

C’est en postant un tweet totalement innocent que je me suis retrouvée une fois de plus face à un constat un peu tristounet : maintenant, quand on parle de son utérus comme d’un monstre, ou de ses règles comme d’une atrocité, on peut se faire taxer d’anti-féministe. C’est ce qu’on m’a reproché, quand j’ai posté ce GIF – de ne pas plaider en la faveur du féminisme avec ce genre de réflexions.

Si d’un côté je comprends totalement qu’on se batte pour arrêter d’associer systématiquement les règles à un mauvais caractère et à un comportement caricatural (comme l’a fait cette fameuse pub, par exemple), il ne faudrait pas non plus tomber dans l’extrême inverse et nier totalement les désagréments qui viennent avec. Ce qu’il est important de rappeler, c’est 1) que les règles sont différentes pour tout le monde et que personne ne les vit de la même manière (d’autant que ça peut changer plusieurs fois au cours d’une vie) et 2) les émotions des femmes sont valides, qu’elles aient leurs règles ou non, et l’argument « t’as tes règles ou quoi ?! » qu’on sort quand une femme se permet d’ouvrir sa gueule mérite d’être jeté au feu une bonne fois pour toutes.

Lire la suite »