© Suzanna Scott
Si vous traînez un peu sur les réseaux sociaux, vous avez sûrement vu passer un ou deux articles à propos de cette nouvelle étude américaine qui nous informe que « de 2014 à 2015, le nombre d’Américaines de moins de 19 ans qui ont fait de la chirurgie esthétique vaginale a presque doublé, selon la société américaine de chirurgie esthétique. » Une chouette nouvelle, hein ?
Qu’est-ce que la chirurgie esthétique vaginale, demanderont les moins informé-e-s ? C’est ce qu’on appelle la labioplastie, qui consiste à se faire raboter les lèvres pour en réduire la taille et s’offrir une vulve dont rien ne dépasse, toute lisse et fermée, comme celles qu’on voit dans le porno et les photos de charme (ou qu’on devine dans les catalogues de lingerie). Parce que nombreuses sont les personnes qui grandissent en haïssant leur vulve après l’avoir comparée à une vision déformée par les médias qui insiste pour que rien ne dépasse ni ne détourne le regard des choses importantes sur le corps de « la femme ». Ça va avec les poils (leur absence, en l’occurrence), les seins et fesses fermes, la peau lisse et toutes ces choses que nous mettons un temps fou à désapprendre lorsque vient le ras-le-bol et la prise de conscience.