Découvrez la série de photos de l’artiste Rupi Kaur sur le thème des règles – sans censure.
Rupi Kaur est une artiste qui a plus d’une corde à son arc. Photographe, poète, réalisatrice, danseuse, elle expérimente sous toutes les formes et ne se limite pas à un seul format pour exprimer ce qu’elle a sur le coeur et dans la tête. Elle vient d’ailleurs de sortir son premier recueil de poèmes, Milk and Honey – si vous maîtrisez un peu l’anglais (ou l’espagnol), je ne peux que vous le recommander. Ce sont des histoires de survie, poignantes, jolies et inspirantes.
Mais ce qui m’intéresse tout particulièrement, vous vous en doutez, c’est la série de photo qu’elle a faite sur les règles – dont vous avez peut-être entendu parler lorsqu’elle a été censurée par Instagram (qui est en croisière totale contre les corps, particulièrement féminins, et la « » »pornographie » » »).
La série s’intitule « period. » et s’accompagne d’un petit texte que je vous ai retranscris ici (en respectant sa ponctuation, d’où la structure étrange) :
« Je saigne chaque mois pour faire de l’humanité une possibilité. Mon utérus est le refuge du divin. Une source de vie pour notre espèce. Que je choisisse de créer ou non. Mais il est rarement vu ainsi. Les anciennes civilisation considéraient ce sang comme sacré. Dans certaines civilisations, il l’est toujours. Mais la majorité des gens. Sociétés. And communautés rejettent ce processus naturel. Certains sont plus à l’aise avec la pornification des femmes. La sexualisation des femmes. La violence et la dégradation des femmes, que ça. Ils ne prennent même pas la peine d’exprimer leur dégoût à propos de tout ça. Mais ils vont être irrités par ceci. On a nos règles et ils trouvent ça sale. Demande d’attention. Malade. Fardeau. Comme si ce processus était moins naturel que de respirer. Comme si ce n’était pas un pont entre cet univers et le dernier. Comme si ce processus n’était pas de l’amour. Du labeur. De la vie. Altruiste et incroyablement beau. »
Ces photos sont honnêtes, franches, simples, sans fioritures, et vous paraîtront probablement toutes familières. En tout cas, c’est pour ça que je l’aime autant – je me retrouve dans chaque cliché et j’y retrouve une espèce de consolation sourde et de confort.