À propos

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(Photo : Rupi Kaur)

Salut, moi c’est Jack Parker (je suis une femme cis derrière un pseudo masculin, ce sont des choses qui arrivent) et j’aime bien parler de règles.

J’ai longtemps été complexée, comme beaucoup, par tout ce sang et ces crampes et ces répercussions sur mon système digestif et ces odeurs et ces textures et ces couleurs et tout ce qui tourne autour des règles et qui est, quand on possède un utérus qui fonctionne correctement, assez difficile à éviter. J’en ai eu honte, le simple fait de dire « j’ai mes règles » me semblait être la pire des saloperies, à la limite d’une insulte, et j’étais paralysée quand je devais changer de tampon ou de serviette dans un lieu public ou chez quelqu’un-e (le bruit du papieeeeer, trahisoooon, disgrââââce).

Et puis j’ai grandi, et j’ai fini par me réconcilier avec mes menstruations. J’ai fini par les trouver intéressantes, puis fascinantes. Et j’ai commencé à regarder comment ça se passait pour les autres, ce que ça inspirait chez les gens, comment les autres personnes réglées vivaient cette malédiction autour du monde. Et je me suis aperçue qu’il y avait un milliard de choses à dire et à partager sur le sujet, que c’était vaste et fascinant, sans fond, et que plus j’en apprenais, plus j’étais avide d’en savoir plus.

J’ai commencé à en parler autour de moi et j’ai réalisé que j’étais loin d’être la seule à vouloir communiquer sur le sujet, partager, m’indigner, rire, dénoncer, décortiquer… Alors j’ai créé ce blog. En plus de servir de plateforme pour toutes les choses que j’ai à dire sur le sujet, et ce qui se passe dans le monde, j’aimerais que vous puissiez le voir comme un espace libre, sans tabou, sans jugement, sans honte (comme ça devrait l’être partout, en somme), où vous pouvez venir vous confier, me raconter vos petites histoires et me parler de ce qui se trame dans vos utérus et vos cerveaux quand on évoque le mot « règles » ou que vous êtes en plein dedans.

Puis les mois ont passé et j’ai pris la décision d’élargir le sujet au vagin, à la chatte, au clitoris, bref, à tout ce qui constitue ce bel appareil, toujours dans l’optique de mettre un coup de projecteur un peu différent sur une partie du corps encore trop souvent stigmatisée, cachée, et sujette aux tabous.

Alors bienvenue, mettez-vous à l’aise, on va kiffer.

13 réflexions sur “À propos

  1. oh chouette idée ce blog, puis non ce n’est pas sale ( à voir la tête de mes copines quand je leur parle de ma cup j’ai eu tendance à vouloir penser le contraire ! ). Bon dieu de merde on est pas enceintes, on purifie notre petit corps et au final on ne perd pas tout un lac en une semaine! Et toi, tu penses quoi de la cup? poutoux!

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  2. Voici quelle était ma réflexion du jour (postée sur facebook le 07/07/2015) : « J’ai réalisé aujourd’hui que dans 10 jours, cela fera pile 15 ans que j’ai eu mes premières règles… Je me suis dis en souriant que ça serait sympa de fêter ça ! et puis deux manières de voir les choses me sont apparu :
    1° ça serait vraiment chouette de créer des événements positifs autour d’un phénomène pas très plaisant, ça permettrait peut-être de mieux l’apprivoiser et de « dédramatiser et de se féliciter pour la gestion au quotidien (mensuel) de ce qui peut être vécu comme un petit (ou gros) tracas;
    2° en même temps, ça serait super essentialiste, encore une fois de ramener une femme à son corps et célébrer la nature (qu’on ne pourra pas totalement nier…) et la magnificence de la reproduction …
    Bon finalement la réponse est peut-être celle-ci : faire ce qu’on veut, si on en a envie tant que cela ne devient pas une norme aliénante… mais bon si y’a pas un minimum de partage social autour de ça, c’est moins drôle !

    Ensuite, avant de poster ce message, pareil deux idées non-congruentes
    1° c’est cool de parler de ça de manière public, ça permet de rendre ça moins « taboo » ;
    2° en même temps, c’est encore exhiber l’intimité des femmes…

    Donc tout ça me fait dire que ça fait beaucoup de non-congruences/paradoxes dans une action/communication : les deux faces d’une même pièce qui ne sont pas exclusives mais qui entraînent des effets dans des directions opposée…

    Des opinions sur ce passionnant débat ? »

    ==> du coup une personne m’a redirigé vers ce blog, je le trouve super ! Faut continuer comme ça ! Et du coup, je me dit que je vais fêter mes « 15 ans » ^^ et que mes deux idées 1° étaient sans doute plus importantes

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  3. Bonjour,
    juste un petit lien vers une expo vue sur Villeneuve d’Ascq et de passage à Paris…
    Elle aborde la place de l’intime(ité) dans les arts…ça peut peut-être t’intéresser. 😉

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  4. Coucou Jack !
    Tout d’abord, mille bravo pour ce projet, j’adore et j’adhère.
    A quand la page Tumblr ou Instagram ou Facebook ?
    Plein de bisous et de courage.

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  5. Bonjour,
    Pour la rubrique cinéma, je vous conseille de visionner le honteusement décrié MY MOVIE PROJECT avec un sketch bien vu sur les menstruations (starring Chloé Grace Moretz) et la méconnaissance crasse des garçons de la chose…
    Nikola

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  6. Red Flag de Judy Chicago 1971 est une photographie lithographique.
    lien: https://hyperheterotopia.files.wordpress.com/2014/01/chicago-red-flag-1971-photo-litho.jpg

    Sur ce cliché retravaillé par ses soins, Judy Chicago dévoile au grand jour un moment de l’intimité des femmes. Il s’agit effectivement d’un tampon hygiénique, totalement imbibé de son sang menstruel, que l’artiste extrait de son bas-ventre et exhibe « fièrement » via un cadrage serré de son entrejambe. A travers cette image, c’est le tabou de la respectabilité et de la pureté des femmes que Judy Chicago réduit à néant : « Ces femmes, celles-là même qui vous servent à manger et repassent vos chemises, Messieurs, sont également des êtres aux pulsions et aux existences animales…« , semble-t-elle y exprimer ironiquement. Notons le choix du titre assigné à cette oeuvre provocatrice qui n’est pas lui non plus dépourvu de cynisme : « Red Flag », ou « Drapeau rouge » en français…

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  7. Moi je voulais dire que les règles pour moi aussi, c’est très difficile. crampes, douleurs, pertes nauséabondes, tout çà çà me dégoûte mais en même temps çà fait partie de moi donc je dois l’accepter. je pense aussi que j’ai vécu un traumatisme du fait que quand j’avais 13 ans, j’ai vécu des attouchements sexuels alors que j’étais pré-pubère. du coup, je souhaite me réconcilier avec mon corps, accepter ces choses du fait de mon état de femme et pouvoir vivre bien ma féminité. Je veux pouvoir dire que je suis épanouie et ne pas vouloir vivre comme un homme en me privant de certains plaisirs et autres desiradatas. Je souhaite pouvoir un jour être maman et prendre soin de ce petit bout qui sera juste le prolongement de moi et de mon conjoint.
    J’ai vécu très difficilement à 13 ans le regard des garçons sur moi car je n’acceptais pas ce corps qui se transformait, les seins qui se formaient et le fait que je devenais une femme. Les moqueries, le fait qu’on m’humilie, le fait de sentir rabaisser en tant que femme ont fait que j’ai mal vécu mon adolescence. J’étais en colère contre mes parents car je leur en voulais de ne pas avoir expliqué toutes ces choses. Puis plus tard, au lycée, j’ai mieux accepté le fait de plaire aux garçons car j’avais beaucoup de succès auprès d’eux. Au collège, d’ailleurs aussi, tous les garçons ne regardaient que moi, mais moi je ne les regardais pas car je ne me sentais pas prête à satisfaire leurs exigences. Je sentais leur désir et cela me dérangeait.
    Maintenant, 22 ans plus tard, je me sens plus femme que jamais bien que j’ai dû surmonté pas mal d’obstacles pour arriver à cet état à savoir quitter mes parents et prendre un logement, m’assumer toute seule en fait. Cela m’a fait beaucoup grandir et voir les choses sous un angle nouveau en me rendant compte que ma mère avait beaucoup de choses à assumer toute seule c’est-à-dire les courses, le ménage, les lessives, le repassage et tout cela je ne l’avais pas assimilé avant car je préférais ne pas grandir car je souffrais trop dans mon corps de femme.
    J’habite à Brest dans ma ville natale. Je m’appelle Laëtitia, j’ai 36 ans. je cherche du travail dans le secrétariat médicale et/ou la vente.

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  8. Moi je viens d’essayer de trouver des photos de sang de règles sur mon ami google, et j’en ai pas trouvé une seule! On voit de sphotos poétiques, des oeuvres d’art, mais pas 1 photo qui montre juste du vrai sang menstruel. A une époque ou on photographie tout, c’est dingue! Je vous mets au défi de ne pas trouver de photo pour n’importe quelle autre production du corps humain. Je crois que je vais commencer à prendre ma cup pleine en photo!

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