Y a-t-il du désherbant dans vos tampons ?

Le Magazine 60 Millions de Consommateurs confirme la présence de désherbant dans les protections hygiéniques.

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Le 27 février 2016 : On en parlait déjà en octobre 2015 lorsqu’une étude argentine nous parlait de la présence de Roundup dans certaines protections hygiéniques, mais nous en avons aujourd’hui la confirmation grâce au magazine 60 Millions de Consommateurs : il y a bien du désherbant (et d’autres merdes chimiques du même acabit) dans nos tampons et nos serviettes.

Après plusieurs mois de recherches et d’analyses, voici ce qu’ils ont découvert :

Tout d’abord, notre centre d’essais a détecté des résidus de substances potentiellement toxiques dans cinq de ces onze références analysées. Il a mis en évidence des traces de dioxines (polluants industriels) dans des références de marques O.B et Nett et des résidus de dérivés halogénés (sous-produits liés aux traitements des matières premières) dans une référence de marque Tampax.

Nous avons également trouvé du glyphosate (la substance active de l’herbicide Round up !), dans une référence de protège-slips Organyc, une marque qui se revendique pourtant bio. Enfin, nous avons repéré des résidus de la famille des pesticides organochlorés et pyréthrinoïdes (insecticides) dans une référence de serviettes hygiéniques Always. Une découverte surprenante dans un produit à base de viscose et de cellulose, et non pas de coton.

Concernant les risques, rien n’est sûr ni confirmé pour le moment :

Dans tous les cas, les niveaux relevés sont faibles. Mais cela ne rassure pas totalement. « Ce n’est pas parce que les taux sont faibles que l’on peut garantir le risque zéro. En l’absence d’étude sur le passage systémique de chaque substance à partir du vagin, on ne peut rien conclure, juge le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur médical à l’Institut Fournier, à Paris.D’autant que le vagin a une perméabilité très sélective en fonction des substances, ce qui a été très bien étudié pour les médicaments. »

La grosse surprise, c’est que les résultats de cette étude concerne aussi une marque qui se revendique bio. Suite à la publication que de l’étude de 60 Millions, elle a cependant décidé d’agir :

La marque de produits d’hygiène féminine bio Organyc a lancé le 24 février «par précaution» le retrait des rayons d’un lot de 3 100 boîtes de protège-slips, dont 1 200 en France et le reste au Canada, après y avoir détecté une présence très résiduelle de glyphosate.

C’est déjà ça de gagné.

Nous rappelons donc qu’il s’agit de produits qui sont très régulièrement en contact très rapprochés avec nos muqueuses et qu’on peut assez difficilement éviter (rappel : la coupe menstruelle n’est pas une solution miracle qui convient à tous les vagins, malheureusement). Si vous souhaitez trouver une autre solution adaptée, essayez d’aller voir du côté de celles que j’ai sélectionnées pour vous (en espérant que vous y trouviez votre bonheur).

Le 28 octobre 2015 : Ah, les tampons, qu’est-ce qu’on en parle en ce moment…

Entre la taxe tampon, le syndrome du choc toxique et la composition absente des emballages, faut dire que le sujet est vaste. Mais restons sur l’axe de la composition avec la grande question à 1000 pétrodollars du jour : y a-t-il du désherbant dans vos tampons ? 

Cette question fait suite à la publication d’une étude menée par des chercheurs argentins qui conclue que 85% des tampons et serviettes hygiéniques contiennent du glyphosate.

Qu’est-ce donc que le glyphosate ? Il s’agit d’un désherbant plutôt balèze, que nous connaissons plus sous le nom de Roundup, un herbicide produit par la marque Monsanto (qui n’est pas très très copine avec la planète et ses habitants) et qui a notamment été jugé « probablement cancérogène » par l’OMS (ceux qui viennent aussi de nous informer du même problème concernant la viande, par ailleurs).

Il est donc fort probable qu’on se mette régulièrement du désherbant dans le vagin sans même le savoir, quelle chance on a alors, c’est dingo.

Mais les protections hygiéniques ne sont pas les seules concernées par cette étude, ça comprend aussi les cotons et les compresses. Parce qu’après tout, pourquoi utiliser des produits de soin si on peut pas en profiter pour se niquer la santé au passage, hmm ?

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Quel est le risque réel d’une telle exposition au glysophate ? 

Selon les propos de Laurent Chevallier, attaché au CHU de Montpellier et chef de l’unité de médecine environnementale : « Ce pesticide ne s’accumule pas dans l’organisme mais les expositions répétées peuvent perturber le métabolisme humain. (…) Nous nous sommes aperçus lors de tests urinaires que 43% des personnes testées présentaient du glyphosate, au moins à l’état de traces. » À noter que la contamination vient le plus souvent d’aliments traités au désherbant.

Le problème, c’est qu’il n’est pour l’instant pas possible de savoir à partir de quel degré d’exposition le glyphosate devient réellement dangereux.  « C’est un génotoxique (qui peut compromettre l’intégrité physique ou fonctionnelle du génome), donc moins on est exposé et mieux c’est. (…) Les muqueuses peuvent être effectivement une voie de contamination » note Laurent Chevallier.  (Source : Ouest-France)

Parce qu’on avait déjà pas assez de problèmes comme ça, c’est vrai.

 

4 réflexions sur “Y a-t-il du désherbant dans vos tampons ?

  1. […] Généralement, il joue frénétiquement à League Of Legends, et entre deux morts de son personnage, on écoute  Emmanuel Barré France Inter (ce qui nous classifie dans une tranche de population geek qui ne vote pas Front national, et qui vous fait croire que Coloc 1 meurt souvent sur LOL), on débat de dix milliards de choses. C’est même lui, à l’époque, qui m’avait parlé des trucs dégueux contenus dans les tampons. […]

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