Au Népal, les femmes doivent s’exiler pendant leurs règles

Chaque mois, les népalaises sont forcées de vivre dans des huttes en terre pendant toute la durée de leurs règles. 

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Dans la série ‘on n’en a pas fini avec les vieilles croyances nocives sur les menstrues’, voici l’histoire des népalaises qui risquent mort, blessures, viol et maladie chaque mois pour ne pas risquer de s’attirer les foudres de leur dieu.

Quand on me demande pourquoi j’ai lancé un blog sur les règles et pourquoi j’estime que c’est plus important d’en parler que de parler de son transit intestinal, l’un des exemples que je cite est celui des femmes qui sont encore forcées de s’isoler pendant leurs règles. Ça concerne le Népal mais également d’autres régions du monde, et notamment certains pays d’Afrique. Le HuffPost a fait un super récap’ des problèmes auxquels les femmes sont confrontées pendant leurs règles dans le reste du monde. La liste est, malheureusement, loin d’être complète.

Aujourd’hui je me suis concentrée sur la tradition népalaise du Chhaupadi dans un article publié sur Terrafemina, dont voici un extrait :

Dans la Région de développement Extrême-Ouest du Népal, il existe une tradition appelée le « Chhaupadi ». Ce rituel hindou impose aux femmes de s’isoler pendant leurs menstruations, parce qu’elles sont considérées comme impures pendant cette période de leur vie. En 2005, la cour suprême du Népal avait proscrit cette pratique, mais cela n’empêche pas la tradition de perdurer.

Pendant cet exil, les femmes doivent quitter le domicile familial pour aller vivre dans un goth, une sorte de niche (ou de hutte) d’à peine plus d’un mètre carré construite en bambou, en bois et en paille avec des murs en boue ou bouse séchée. C’est là qu’elles dormiront pendant toute la durée de leurs règles, afin de ne pas « contaminer » les vivres du domicile et de ne pas s’attirer la colère de leur dieu.

Pour les premières règles, cette isolation peut durer entre dix et onze jours. Après ça, les femmes s’isolent chaque mois pendant quatre à sept jours, s’exposant à de nombreux risques. Puisque ces huttes sont isolées du domicile principal, mais également très mal sécurisées, les femmes risquent de se faire attaquer par des animaux sauvages, de se faire mordre par des serpents, de tomber malade, d’être violées ou attaquer par des hommes, et de mourir. En 2012, une jeune fille de 16 ans est morte après avoir suffoqué dans son goth.

– Pour lire la suite de mon article, suivez le lien !

2 réflexions sur “Au Népal, les femmes doivent s’exiler pendant leurs règles

  1. Merci pour cet article, je n’avais pas conscience que ce genre de pratiques étaient toujours d’actualité. Et super le lien vers Huffington Post, c’est juste hallucinant qu’on en soit toujours là !

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  2. SUPEEEEEER!!!
    4 à 7 jours de tranquilité totale!!!!

    Bon, blague à part c’est pas cool du tout les conditions telles qu’elles sont là mais faut avouer qu’avec un lieu un peu plus cosy et sécurisé, sans mari, sans marmaille à gérer, sans télé, sans boulot qui te casse les pieds…
    C’est tentant quand même 😉

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